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Nouvelle alternative pour prévenir les dommages causés par les vers parasites

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Infections par helminthes chez les animaux :

Vers parasitaires les plus courants

Les animaux sont naturellement sujets à des infections par des vers parasites ou helminthes. La majorité des helminthes infectent le tube digestif, mais certains sont également présents dans d’autres organes, tels que le cerveau, la trachée et les yeux. Toutes les infections par les helminthes ne provoquent pas de maladie clinique évidente. Les vers ronds (ou nématodes) et les vers plats (y compris les cestodes et les trématodes) sont les deux principales classes d’helminthes. Les nématodes sont les helminthes parasites les plus étudiés (90 %), suivis par les cestodes (66 %) et les trématodes (10 %). Les espèces de nématodes les plus fréquemment signalées et les plus répandues sont Ascaridia galli chez les oiseaux et Ascaris suum chez les porcs. Chez les ruminants, les nématodes gastro-intestinaux, les douves et le cestode Moniezia sont les plus fréquents. La prévalence et l’intensité de l’infection par les helminthes varient en fonction de la région géographique et du système de production : de l’élevage intensif (cages, caillebotis) à l’élevage extensif (basse-cour, libre parcours, pâturage…), une grande partie du bétail est infectée dans le monde.

L'impact des vers parasites sur les

Porcs et les volailles

Chez les porcs, les pertes économiques dues à Ascaris suum peuvent être dues à des effets cliniques (lésions hépatiques), à une réduction du GMQ et de l’Indice de Consommation, ainsi qu’aux coûts de la lutte (par exemple, l’utilisation d’anthelminthiques). Le coût des vers parasites chez les porcs peut varier de 5 à 10 €/porc. Ascaridia galli peut avoir un impact sévère sur la santé et les performances des volailles. En effet, le taux de ponte peut chuter de 15% et la masse d’œufs peut être réduite de 5%. En outre, A. galli peut transmettre des bactéries infectieuses mortelles telles que Salmonella enterica et Escherichia coli. Enfin, les périodes de retrait des traitements synthétiques entraînent d’énormes pertes de revenus suite au déclassement des œufs pendant 48H minimum (législation UE 2018/848).. Les performances des poulets de chair à croissance lente peuvent également être affectées. En Europe, une étude récente montre que le coût annuel des infections helminthiques par bovin est estimé à 1,8 € : 81 % de ce coût est dû à la perte de production et 19 % est attribué aux coûts de traitement. (Charlier et al., 2020).

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Stratégies de prévention du parasitisme dans les élevages :

Biosécurité et solutions naturelles

Afin de prévenir le parasitisme, il est très important de mettre en œuvre des actions visant à rompre le cycle parasitaire. Tout d’abord, la biosécurité ! Un nettoyage et une désinfection appropriés des bâtiments entre chaque lot sont essentiels pour rompre le cycle, même s’ils n’ont qu’un faible impact sur les œufs. Chez les ruminants, la gestion des pâturages est une étape clé dans la lutte contre les infections par les strongles du tube digestif. Une bonne gestion de la biosécurité doit être associée à un traitement efficace dans l’alimentation. Pendant des années, des anthelminthiques synthétiques ont été utilisés, mais on observe aujourd’hui des phénomènes de résistance. C’est pourquoi l’utilisation de traitements synthétiques dans l’alimentation est de plus en plus restreinte. Des alternatives récentes ont été développées, l’utilisation de composés naturels tels que les terpènes et les terpénoïdes a montré son intérêt. Ces composés bioactifs pénètrent la cuticule des helminthes par diffusion transcuticulaire, altérant les mécanismes de locomotion, en plus de provoquer des lésions cuticulaires (André et al., 2018). L’accumulation de terpènes augmente les dommages tissulaires des vers (Sandhu et al., 2021).